Exposition Echolyse – Olivier Ratsi Solo Show

du 7 décembre au 7 janvier
Dans le cadre de Nuit d’Hiver, la galerie de Rohan invite chaque année un artiste contemporain à se pencher sur le thème de la lumière. Cette année, c’est Olivier Ratsi, artiste plasticien français mais exposant très régulièrement dans le monde entier, qui propose trois œuvres dont deux inédites.

Echolyse est un ensemble de projets traitant de la perception de l’espace. Grâce à un dispositif qui s’adapte à chaque lieu, des structures géométriques sont projetées sur l’architecture d’un lieu, dans le but de simuler des espaces immatériels tridimensionnels. En fonction des projets, l’espace immatériel créé se veut un prolongement virtuel ou un perturbateur de l’espace existant.

Les structures projetées prennent vie en se décomposant et en se fragmentant dans le temps. Linéaires et répétitives, elles sont dénommées « Pelures » en référence aux couches superposées de certains végétaux. Cachées sous une première membrane extérieure, cette infinité de couches renvoie à l’idée que derrière le monde visible et réel se nichent d’autres aspects, imperceptibles au premier abord.

Afin de découvrir ces aspects, les réalisations du projet Echolyse reposent sur une technique de déformation de l’image issue des recherches relatives à la perspective, initiées par les artistes de la Renaissance italienne : l’anamorphose. Si d’autres artistes comme George Rousse avec ses installations et ses photographies, Felice Varini avec ses peintures architecturales partagent ces recherches sur la perception de l’espace, Olivier Ratsi a choisi la lumière comme support matériel ou immatériel pour ses créations.

L’illusion d’optique ainsi générée nécessite de se déplacer dans l’espace pour voir apparaître l’œuvre telle que le souhaite l’artiste. Le point de vue fictif de l’artiste se superpose ainsi à celui du spectateur, le poussant habilement à devenir le socle de l’œuvre, sans lequel celle-ci ne pourrait exister. L’effet de surprise de l’anamorphose teste ici les capacités du spectateur à déconstruire / reconstruire ce qu’il perçoit, afin de mieux lui demander “Que voyez-vous réellement?  Est-ce bien conforme à ce que vous pensez voir? ”

Cette idée a été déclinée sous différentes formes et formats et dans l’exposition de la Galerie, le spectateur trouvera trois variations : DELTΔ #18, Frame Destruct et Pêle-Mêle VR. D’une œuvre complètement intangible se découvrant à l’aide d’un casque de réalité virtuelle à une pièce complètement construite par des tubes colorés, le spectateur pourra ainsi explorer de trois façons différentes son rapport à l’espace. Un appel à la perception et aux sens.

 

Une exposition coproduite par Crossed Labs

Sound Design : Thomas Vaquié

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